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1987 Une naissance remarquée...
1989 - 1992   Une gamme de consoles trop innovantes
1991 - 1993   Dernières évolutions
1994 - 2000  La fin d'un règne de 13 ans
Annexe

1991 - 1993   Dernières évolutions


         En novembre 1990 sort la Super Famicom de Nintendo (connue ici sous le nom de Super Nintendo), la 16 bits que tout le monde attendait depuis un petit moment et qui connut une longue gestation. Pour la petite histoire, il faut savoir qu'au départ, Nintendo l'avait développée en collaboration avec Sony afin de sortir ultérieurement un lecteur de CD ROM. Sony prévoyait aussi de regrouper dans une seule machine la Super Famicom et son lecteur de CD. Cette console aurait dû être vendue sous le nom de... Playstation! Malheureusement, pour Nintendo, son association avec Sony ne fut pas fructueuse et le lecteur CD (du moins comme véritable support de jeu) ne vit jamais le jour malgré la forte attente des consommateurs. Ce qui n'empêcha pas cette machine de bien se vendre partout où elle fut importée. Il est par contre certain que sans son lecteur CD, la Pc Engine n'aurait pas survécu.

   En effet, les éditeurs, en ce début 1991, ne jurent plus que par ce support. Plusieurs raisons expliquent cela: la possibilité de pousser la machine dans ses derniers retranchements, de faire les premiers "films interactifs" (cf: Sherlock Holmes), de proposer des jeux plus longs et surtout de faire diminuer les coûts de fabrication (un CD est un support moins cher à fabriquer qu'une cartouche). C'est donc l'explosion des CD. En sachant cela, NEC et Hudson décident alors de relooker et d'améliorer la Pc Engine et son lecteur de CD afin de leur permettre de résister à la future conccurence du MegaCD de la Megadrive.

         La Duo inaugura le concept du "deux-en-un" dans le monde des consoles, repris plus tard par Sega et JVC avec la Wondermega (une Megadrive et son MegaCD intérés dans un boitier unique). Cette console au design agréable comporte donc une Pc Engine (à la mémoire vive deux fois plus importante) et un nouveau lecteur CD (plus rapide). Sortie à la rentrée 91, quelques mois avant le MegaCD, et accompagnée d'une baisse de prix, cette machine donna une deuxième naissance à la gamme Pc Engine même si elle signa indirectement, en banalisant les lecteurs de CD, la fin des cartouches et donc la fin de la GT (le dernier gros titre fut Street Fighter 2' paru en 1993). NEC décida de lancer au même moment une nouvelle portable, la Pc Engine LT.

     Il s'agit, encore aujourd'hui, de la console portable ultime. Même huit ans après sa sortie, la LT demeure la reine des consoles portables. Voyez plutôt: écran LCD de 10 centimètres d'une qualité incroyable, possibilité d'être branchée à un téléviseur de salon, possibilité d'y connecter un lecteur CD ROM, possibilité de recevoir la T.V. par un tuner interne, diverses sorties et entrées audio/video permettant de l'utiliser comme un véritable moniteur, ...
        Cet objet unique est quasiment introuvable (tout comme la Shuttle) et hors de prix (actuellement, il faut débourser entre 7000 et 8000 francs minimum pour en acheter une) même si on peut se demander s'il s'agit encore d'une véritable portable au sens classique du terme car elle est assez imposante (la taille est proche de celle d'une PSone couplée à un écran LCD).

        Même s'il est en marge de la gamme NEC, il convient de signaler l'existence du Laser Active. Sorti en juillet 1993 au Japon, ce lecteur Pioneer de Laserdisc (les ancêtres du DVD) à la norme NTSC avait la particularité, en insérant des modules spéciaux, de lire les jeux NEC (cartouches et CD), les jeux Megadrive (cartouche et CD) ainsi que des jeux spécifiques (magnifiques mais peu interactifs).

        En 1993, le marché de la console est dans l'expectative: les 16 bits commencent à être exploitées à leur plein potentiel et on atteint les limites techniques.
    Sega, après le relatif échec du MegaCD et du 32x (une cartouche d'extension pour sa Megadrive lui permettant de faire des effets spéciaux visuels "à la Super Famicom": zoom, distorsion, effet de transparence, etc...) prépare une machine 32 bits (la future Saturn); Nintendo doit sortir son lecteur de CD pour sa console (on l'attend toujours, du moins comme support de jeu) et NEC est sur le point de sortir ce qui devait être la première 32 bits de l'histoire. Il se fera finalement doubler par le consortium 3DO et Atari avec sa Jaguar. Mais nous y reviendront plus tard.
   Pendant cette période de transition entre les générations, la mode est donc à l'utilisation maximale des capacités des consoles dans le commerce et NEC ne faillit pas à la règle. La Pc Engine commence à nettement moins se vendre au profit de la Super Famicom. Malgré le relookage de la DUO en DUO-R ( pour voir les différences, allez dans la section technique) et la sortie du jeu Dracula X de Konami (une extraordinaire conversion de Castelvania), il faut réagir.

        Ainsi, afin de montrer tout le potentiel de sa 8 bits, NEC sort au début 1994 une cartouche appelée Arcade Card. Sous cette appellation se cache une simple extension de mémoire vive (la deuxième après celle de la DUO). Ceci peut sembler insignifiant, mais à voir tourner les jeux sous Arcade Card, on s'aperçoit que ça n'est pas un gadget!
        Comme la mode à l'époque était à la conversion des grands hits de la Neo Geo (une console/borne d'arcade offrant des capacités graphiques nettement plus importantes que les autres consoles de salon), il était ainsi facile de voir laquelle des machines s'en tirait le mieux. Au final, grâce à l'Arcade Card, les version NEC étaient généralement les meilleures, les plus fidèles graphiquement et parfois dépassaient même les version Neo Geo (cf: World Heroes 2 où il n'y a pas un seul ralentissement).
       Outre ces conversions Neo Geo, les autres jeux Arcades Card étaient généralement époustouflants. Je pense notamment à Sapphire, un shoot'm'up incroyable offrant tous les avantages graphiques des meilleurs jeux Super Famicom sans les inconvénients : les ralentissements :-).
Au passage, pour fêter l'occasion et histoire de soutirer quelques yens de plus, une nouvelle DUO très légèrement relookée sort (la DUO-RX).

    Malheureusement, le succès de l'Arcade Card fut relatif du fait de l'apparition des nouvelles machines 32 bits aux capacités nettement plus importantes qu'une Pc Engine aussi boostée soit elle. Si cette carte était sortie un an plus tôt, elle aurait certainement eu un impact nettement plus fort. En 1994, les joueurs étaient alors tournés vers le futur et vers les nouvelles consoles qui allaient sortir. 

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