[FAQ][Historique] [Caractéristiques Techniques] [Les Diverses Compatibilités] [Où Trouver des Originaux?] [Tests] [Les chefs d'oeuvres de la NEC] [Extraits audios][Liens Internet] [M'écrire] [Retour à la page d'accueil]
1987 Une naissance remarquée...
1989 - 1992
Une gamme de consoles trop innovantes
1991 - 1993
Dernières évolutions
1994 - 2000 La fin
d'un règne de 13 ans
Annexe
1989 - 1992 Une gamme de consoles trop innovantes
A la fin 1989, Sega, qui ne pouvait
pas rester sans réagir et laisser Nintendo avec sa NES (toujours)
et NEC avec sa Pc Engine "maîtres du marché japonais des consoles",
lança sa Megadrive.
Comme elle était techniquement plus puissante que la Pc Engine,
NEC décida de contre-attaquer en lançant une Pc Engine améliorée,
la Supergraphx.
Sortie au premier trimestre 1990, seulement deux ans après sa grande
soeur, elle ne connut malheureusement pas le succès. Pourquoi? Plusieurs
explications peuvent être élaborées:
Tout d'abord, elle est sortie trop tôt. Deux ans entre deux machines, d'une même marque de surcroît, c'est un laps de temps trop court pour le consommateur de l'époque. A titre d'exemple, La NES est sortie en 1982 et sa petite soeur la Super Nintendo est sortie en 1990.
Malgré ses possibilités techniques et sa totale compatibilité avec sa grande soeur, la Supergraphx ne se démarquait pas assez pour susciter un grand intérêt de la part des consommateurs japonais. De plus, les éditeurs tiers (c'est à dire hors Hudson Soft et NEC Avenue) ne développèrent jamais sur cette plate forme. Résultat: c'est la seule console de l'histoire a avoir une ludothèque spécifique composée de 5 jeux ! Ce manque cruel de softs propres fut la cause essentielle de son très faible succès.
L'autre cause majeure
de l'échec ne fut pas uniquement dû à la sortie de
la Megadrive mais aussi à la sortie d'un lecteur de CD ROM pour
la Pc Engine.
Ce lecteur de CD ROM, le premier lecteur grand public de l'histoire de
l'informatique, fut une vrai révolution et attira de nombreux joueurs
jusqu'alors réticents. Il est vrai que, pour la première
fois, les jeux avaient des musiques de qualité CD, de magnifiques
introductions faites de "dessins animés" (enfin, parlons plutôt
de séquences légèrement animées car nous sommes
encore loin des vrais DA), des graphismes magnifiques (toujours pour l'époque)
et la possibilité de sauvegarder ses parties grâce à
la back-up intégrée. Ceci, malgré la possibilité
via un adaptateur de connecter la Supergraphx au lecteur, incita les joueurs
à rester sur l'ancienne NEC plutôt que d'acheter la nouvelle.
Ainsi, en voulant toujours innover,
NEC et Hudson ont tué la poule dans l'oeuf et se sont fait de "l'auto-conccurence".
Ce lourd échec fut compensé
heureusement par les ventes alors mirobolantes de la Pc Engine.
En effet, après un léger relookage, la petite console blanche
devient une... petite console noire sous le nom de Coregraphx et
continua à bien se vendre. Ce succès poussera NEC à
décliner cette plate-forme sous différents clones plus ou
moins inspirés (Coregraphx 2 par exemple). Parmi elles, une certaine
PC
Engine Shuttle vit le jour. Cette machine est une nouvelle bizarrerie.
Entièrement compatible avec la Pc Engine, sa seule différence
réside dans l'absence de port CD ROM, ceci afin de baisser les coûts
de production! Inutile de préciser qu'avec l'apogée que connaîtront
les CD, cette machine fut vite oubliée... Sauf par quelques
collectionneurs ou quelques accros faisant une page web :-)
En tout cas, à
la fin 1990, la Coregraphx se vend toujours très bien et son CD
ROM lui permet d'attendre le futur avec plénitude et confiance.
Toutefois, à cette époque, un nouveau marché apparaît:
celui des consoles portables.
Nintendo venait de lancer
la Gameboy en 1989, première console portable noir et blanc, qui
avait connu un succès phénoménal du fait de sa grande
autonomie et du soutien massif des éditeurs de jeux à
Nintendo. Atari avait suivi de quelques mois le fabricant japonais en sortant
sa propre console portable couleur: la Lynx. Sega allait sortir sa Game
Gear (console couleur). Pour sa part, NEC, toujours à l'affût
du moindre yen à se faire, décida de se lancer aussi dans
ce marché naissant. Ainsi naquit la GT.
Concue dans la tradition des autres machines, NEC et Hudson sortirent en
décembre 1990 un petit bijou de console qui reste, encore aujourd'hui,
une merveille technologique. Cette console est dotée en effet d'un
écran LCD couleur avec matrice active (chose que n'avait pas la
Lynx et la Game Gear et que n'a pas la Gameboy Advance) d'une bonne qualité
malgré sa petite taille (on peut toutefois regarder sans problème
la T.V. sur une GT grâce à un tuner aux normes NTSC malheureusement)
et bénéficie, grâce à sa compatibilité
avec la Pc Engine, de la totalité des titres de son catalogue. Peu
de consoles ont plus de 200 titres disponibles dès le jour de leur
sortie ! Le seul problème, commun à toutes les consoles couleurs
de l'époque, reste sa faible autonomie ( 6 piles R6 pour 2 heures
de jeux ! ). Quoiqu'il en soit cette machine se vendra bien. Mais la Pc
Engine commence à se faire "un peu vieille" et il est nécessaire
de la faire évoluer face à la concurrence.